Ahriman et Lucifer VS le Christ ?

9. Sublime et tracé est le chemin mais difficile et ardu pour l’âme tant qu’elle est dans le corps.

10. L’âme doit d’abord diriger la lutte contre elle-même, provoquer une profonde scission et abandonner à une partie la victoire sur elle-même. Un conflit naît en effet entre une partie et les deux autres : la première tente de s’échapper tandis que d’en bas les deux autres tentent de l’attirer. La conséquence est lutte et grande dépense de force entre la partie qui veut s’échapper et celles qui tentent de la retenir.

11. Que ce soit l’une qui gagne ou les deux autres, cela ne revint toutefois pas au même. Car la première partie aspire fortement au bien tandis que les autres habitent les domaines de perdition.

12. L’une, pleine de tristesse, désire retrouver la liberté ; les autres chérissent l’esclavage.

13. Quand les deux sont vaincues, elles restent enfermées en elles-mêmes, inactives et isolées, abandonnées par celle qui règne. Mais si c’est la première qui est vaincue, elle est faite prisonnière par les deux autres, dépouillée de tout et punie par la vie qu’elle mène ici-bas.

Extrait du Corpus Hermeticum

Cliquer pour accéder à Corpus-Hermeticum.pdf

 

Hypothèse : depuis que le Noùs s’est incarné en Jésus Christ, l’Homme a la possibilité non pas d’abandonner les deux parties Lucifer et Ahriman mais de les « sauver ».De même, le Corpus parle beaucoup de « haïr » le corps. Je comprends que « pour ne pas se réincarner il faut se détacher de la matière », néanmoins, à mon avis, c’est un chemin néfaste que « d’haïr » son corps. Peut être n’est-ce que la première étape afin de vivifier les sens de l’âme-esprit, qui ensuite peuvent d’en haut faire descendre dans le corps les nouvelles forces. Ce n’est donc pas haïr le corps qu’il faut mais bien se préoccuper de l’âme et de l’esprit. Les tentations du corps restent.. mais elles peuvent être chéries et comprises plutôt que haïes à mon avis. Après.. la tentation reste ultra forte et il faut être très très engagé pour avoir la volonté de choisir le bien, toujours, sans pour autant haïr le mal. Ou plutôt choisir Dieu plutôt qu’autre chose.

Laisser un commentaire