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« J’ai l’impression que je pourrais contempler mes pensées jusqu’à la mort sans jamais agir/prendre le temps de vivre » – voilà ce qui s’est murmuré en moi et qui m’a fait me lever de mes rêveries allongé à la transmission de mes pensées par écrit, ici.

En effet, je m’imaginais alors contempler le moment présent dans n’importe quelle situation, et contempler en fait tellement mon intériorité face à ce moment présent que je me retirais peu à peu du monde sensible. Pour finir dans une bulle contemplatrice où je m’occupe d’être présent intérieurement à tous les possibles..sans y participer, en étant juste observateur des possibles.

Et en écrivant ça, un sentiment peine à percer en mon âme, qui a l’air d’avoir une saveur de tristesse innommable pour l’expérience non vécue et seulement imaginée.

En effet, quelle meilleur mission, quelle meilleure preuve de vie, quel meilleur vécu, que de poser des ACTES dans le réel, issues de cet Imaginal Créateur dans lequel je me perds ? Qu’est ce qu’il y a de plus merveilleux que d’imaginer quelque chose, et de l’affiner, de lui donner vie en ressentant sa présence, et d’accomplir l’action dans le présent avec joie ?

Ce recul de la vie, qui est périodique dans mon histoire personnelle, dans mes journées etc, doit avoir son utilité. En observant, je me rends compte de ce qui peut être, de ce qui est, et de ce qui n’est pas. Je m’aperçois de nouvelles choses qui se passent à l’intérieur de moi, et qui m’informent sur l’extérieur ou sur l’intérieur de façon nouvelle aussi. Peut être est-ce une période nécessaire pour m’habituer à ces nouveaux ressentis. Conscientiser leur présence pour rendre leur guidance subconsciente..

Cela ne peut que me mener à développer une meilleur heuristique d’action au présent, basée sur une carte conceptuelle et émotionnelle subconsciente qui aura été rodée par cette introspection ambiante.. Le problème c’est que c’est « hors » de mon contrôle, dans le sens où je ne choisis pas mes moments d’introspection extrême et mes moments d’ouverture au monde. Je me trouve même souvent plongé dans une déception vis-à-vis de moi-même, étant extrêmement centré sur mes ressentis intérieurs et ne pouvant m’exprimer « normalement » avec un individu dans le sens « viber au présent » avec lui. Mon esprit prend trop de place, il y a trop de calculs et il y a trop de ressentis intuitifs, il y a trop de focalisation sur le passé et le futur et des événements et informations qui ne se trouvent pas dans l’instant. Je me fais « kidnapper » par mon Esprit, comme me l’a suggéré un bro’.

Tout cela doit sûrement provenir de mon identification à mes pensées, à mes ressentis et à mon corps. Je me perds dans mon idée de moi-même et du monde, je me perds dans les besoins et addictions de mon corps physique, je me laisse intimider par mon monde émotionnel. Le Roi de mon microcosme n’a pas encore pris siège sur son trône. Pour être légitime, il va devoir s’affirmer en face des entités qui m’habitent et des différents Moi qui les servent. L’Effort de conscientisation qui doit être accompli est à l’échelle de la force avec laquelle j’ai tendu vers l’inconscience durant toutes ces années. Et quel beau plongeon je suis capable de faire lorsqu’il s’agit de descendre dans les abysses, je n’ai aucun problème à nager à ce niveau là. J’ai appris à aimer m’enfermer dans mon esprit, et me reclure dans une bulle où négatif comme positif ne m’atteignent plus, puisque tout a le même goût, la même saveur fade et médiocre de l’apathie.

Petit à petit, perçant cette bulle, de nouveaux sentiments ont été mis à jour : une tristesse morale creusant un abîme de culpabilité face à la non-action ou aux actions non-vertueuses qui s’opèrent à travers Moi, et une appréciation de la beauté en toute chose qui me fait « baisser les yeux » et me sentir minuscule et malfaisant devant son rayonnement, car ne me reconnaissant pas en elle.

J’ai encore beaucoup de choses à laisser mourir en moi afin d’atteindre un Seuil intérieur de fermeté et de joie reposant sur mon essence. Etant donné les caractéristiques particulières choisies lors de cette incarnation, il va de Soi qu’il me faudra un certain temps pour être axé sur ce qui, dès aujourd’hui, me fait de l’œil. Le futur est déjà présent à l’état de germe à l’intérieur de moi-même, et à l’intérieur d’intuitions qui font état de ces timelines futures où de grands projets sont mis en oeuvre pour extérioriser mon intériorité. Néanmoins, rarement sont elles accompagnées du sentiment juste de l’état d’Êtreté qui accompagnerait la réalisation de ces timelines. Il m’apparaît, au regard de ma carte conceptuelle présente, que ma perception du monde serait plus joyeuse, plus colorée, en fait. Beaucoup plus artistique que scientifique ou philosophe « Luciférisé », tel devra être mon chemin, je l’espère, car c’est en effet en l’Art que la Vie présente en la Matière s’élève vers l’Esprit et nous élève aussi. C’est en ressentant, c’est en transpirant l’Art que s’exprimera au mieux ce monde intérieur si Cher qui m’anime et me fais tourner en rond dans des errances illusoires, aussi.

Danser avec le Diable, tous les jours de sa vie.

J’ai voulu m’extraire dans ma caverne idéelle informe et sans saveur afin de me protéger des assauts du monde extérieur, mais c’est en elle-même que se trame la plus grande bataille, dans mon monde intérieur, contre des forces spirituelles qui n’ont ni visage ni odeur, mais qui savent à travers ma volonté même m’attirer vers le malheur. Sombrer dans les schémas de pensées arrêtés, fermant mon ouverture à la plénitude de la réalité, m’enfermant dans une bulle d’analyse spiritualiste m’empêchant de prendre ce qui est pour ce qui est au présent, tout en permettant de replacer en contexte n’importe quel élément se tramant..

Pouvoir faire abstraction de soi-même pour retrouver l’ardoise « vierge » de l’être au présent, tel serait le super-pouvoir qui, si je m’appliquais à le développer, me permettrait précisément de sortir de ces boucles hypnotiques terrassant ma volonté propre.. C’est bien par ce manque de fluidité intérieure, par mon identification permanente à mes trois corps, que je me fais avoir par les démons. Sinon, je serai en mesure de différencier leurs influences du juste déroulement des choses dans le Tout. Mais me remettant sans cesse entre leurs mains, au lieu de lâcher prise et de laisser la place au Tout, en toute humilité et sagesse, diriger mes actes; cela cause ma perdition constante des sphères plus élevées vers lesquelles la Vie m’attire constamment.

Ne suffirait-il pas, simplement, d’arrêter de suivre les habitudes du rythme hypnotique, et de se lancer avec Joie vers la construction de ces nouveaux patterns que mon Âme me souffle depuis des années, me permettant de reconstruire un réseau neuronal, une carte Idéelle forte, en contrant avec effort et Présence les effets (karmiques, cycliques) des boucles créées sans aucune attention sur mon intériorité ?

Faire du neuf avec du neuf, plutôt que de reposer sur le passé ou la mémoire afin de faire un quelconque acte « créateur ». Car celui-ci, coupé de l’élan réel de l’intuition/inspiration/imagination et reposant plutôt sur une construction conservatrice amenant le passé dans le futur par déduction et raisonnements logique, mènera forcément à un bafouillement des choses, une dispersion des forces spirituelles, trop faibles pour être réellement créatrices. Celles-ci seront donc intrinsèquement imbibées de l’essence des démons, et saperont la Vie au profit de la Mort.

Ainsi, il s’agit donc de faire un acte de Foi, dans le présent, pour cheminer ailleurs que dans les sphères déjà empruntées du monde Idéel et des Sentiments, ou à trouver celles qui n’ont été que rarement empruntées mais qui demeurent le « nec plus ultra » de l’endroit où se trouver par rapport à nos caractéristiques individuelles. Sentiment de croissance, de liberté et de présence, permettant un dialogue plus étendu avec l’univers, un choix de futurs potentiels plus indéterministe qu’autrefois. Il faut, pour cela, être prêt à sauter dans la Vie sans parachute de secours..

Et cette préparation n’est que fluidification et densification de l’intériorité, par une présence à elle plus grande, plus belle, imbue de vie, qui change de l’habituelle attention superficielle et froide qu’on lui porte.

Méditation. Danse. Art. Trance. Tous les chemins mènent à la confrontation, par la communion à l’intériorité (parfois en lien avec l’extérieur), à des parties de nous mêmes qui n’apparaissent pas sans ces pratiques. Dès leur apparition, l’expérience marque un point de non retour chez l’experimentateur, dans le sens où son âme a connu quelque chose vers lequel elle veut tendre, car c’est sa propre conscientisation dont il est question à travers ces pratiques. C’est par cet effort conscient de communion à Soi que se forment les muscles de l’âme. C’est par les sentiments religieux, de dévotion, d’humilité, une pratique disciplinée de la pensée, que se forment ses sens : sa vision, son audience, sa capacité de se sentir elle-même vis à vis d’un extérieur et de ne pas se perdre dans le tout, la capacité de se « géolocaliser » et de se « mouvoir » dans cet « espace imaginal » ou éthérique.

Tout cela se passe, dans tous les cas. Néanmoins certaines pratiques précisent permettent de développer ce qu’il y a à développer pour upgrader sa vie, pour se psychup.

Et c’est tout d’abord une hygiène mentale qui permet tout cela. La seule pratique est la transmutation mentale, tout s’opère intérieurement. Néanmoins, chacun chemine en haut de sa montagne avec différenets techniques, a priori sur le chemin, façon de regarder le paysage, etc. Il me reste à définir ma propre façon de cheminer sur ma montagne. Et déjà, de regarder comment je m’y prends aujourd’hui, et comment je m’y suis pris depuis ma naissance.

Reste pour moi à passer de mes connaissances à leur intériorisation et leur vécu. Il est bien beau de savoir en Esprit que le Beau et le Juste doivent prévaloir; il en est tout autre de le vivre intérieurement. Ce vécu intérieur donne des forces de vies, des actions au présent façonnant un caractère chaleureux et bienveillant et ferme, tout ceci étant absent d’après mon observation dans mon être, qui est omnubilé par le « bien faire » mental selon « x » mais qui ne vit pas, spontanément, par une connaissance intime et vivante avec ces principes moraux, leur réalisation dans l’instant. Les intuitions accompagnant la réalisation de ceci semblent venir, mais elles sont reléguées en choix non-réalisés au profit d’une non-action de l’Observateur dont je parle. Puisque je ne ressens pas la Vie, intimement, la Joie de la réalisation de ces actions, par la Foi et la Confiance en Moi; je ne les réalise pas. Le Mieux et le Juste demeurent dans l’Idéel, à l’Image de la façon dont j’ai entrepris de tisser ma relation avec ces Idée-formes.

Ah, on touche à quelque chose. J’ai tissé ma relation aux concepts, j’ai mis tous les points de caractéristiques dans la compréhension intérieure conceptuelle et pas dans le vécu intérieur par action dans le réel extérieur. J’ai donc un lien avec le Cosmos très développé, qui fait tourner en bourrique mes algorithmes qui font le lien entre le Cosmos et l’Action dans le présent (mon Egostasie) qui n’est pas à un niveau d’intégration permettant la transition de intuitions premières et plus hautes qui m’animent.

Etant conscient de ces intuitions hautes et de mon incapacité egostasique à les transmettre, je m’en veux et je me met dans une trance hypnotique à la weed qui boost mes thought-pattern négatifs, mes comportements compulsifs, et minent complètement le développement de ma maîtrise de la gouvernance interne (bien que cela puisse servir à un poids négatifs favorisant ma volonté de construire le positif). Pendant cette phase de self-hate, je construis toujours plus de l’Idéal qui m’anime de Moi-même, agissant pour le Mieux et le Juste par l’Amour en tout instant, dans mon monde idéel.

A mesure que je m’en rapproche, que je prends le recul sur ces phases de self-hate et de construction d’Ideal-Self et de haut et de bas de présence, il m’est difficile, de façon permanente foncedé, d’être centré et d’opérer une sorte de bilan. C’est vraiment très, très difficile de pouvoir être centré sous weed, pour moi, en l’état actuel des choses.

Et c’est aussi très difficile de sortir de la trance. C’est tellement subtil.. puisque je perçois le monde avec des filtres, je me rends pas compte de ces filtres. Et si je retourne l’activité observante à l’intérieur, elle reste filtrée et observe une surface lissée. Pour parvenir à une observation juste, pour voir les racines des filtres, il faudrait que je sois en méditation, plus centré, plus présent, plus concentré, focalisé. Mon attention est si dispersée, comment pourrais-je croire arriver un jour à quoi que ce soit en continuant à pratiquer cette dispersion permanente de mon attention et de mon énergie ?

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