Entropy and Hermeticism

Operative Philosophy, understood as the development and evolution of conciousness, is an active path opposed to entropy

According to the law of entropy (the second law of Thermodynamics, initially formulated by S. Carnot in 1812 ), all systems in the universe tend to become disorganized in a natural and irreversible way as time goes by (Maxwell, 1860 and Boltzmann, 1872).  As a result, entropy is associated with disorder and chaos and with any process that “left alone” will end up becoming ruined.

This is a reality that can be observed daily: there is a progressive biological deterioration associated with age; time waits for no one; the same thing happens at a psychological level – we become progressively more rigid. As time goes by, our character sours from the inner scattering that takes place because we have not comprehended the experiences we have had throughout time.

However, it is possible to stop this process of cellular disorganization to a certain extent as we introduce “negentropy,” an element of order.  Basically, negentropy has to do with internal and external flexibility  sustained through willpower and effort.

Operative Philosophy is understood as the development and evolution of   consciousness which is an active path that opposes entropy because it is not probable (as is entropy).  What is more likely to happen is for us to let ourselves go, and be tempted by comfort and the path of less resistance, which will make us obediently and naturally comply with the process of disintegration of our energy.

On the contrary, evolution of consciousness requires opposition to the law of entropy and overcoming the tendency towards psychological deafness and sleep. It means facing and incorporating reality, acting coherently, understanding that disorder will not become ordered all by itself and that success in any area of life requires conscious action with willpower and effort.

Operative Philosophy requires us to act negentropically in all areas of our life: to take care of our physical and psychological health, to guarantee that the brain will be able to function at its best level, to overcome the inertia and comfort of sleep, to be able to act consciously.  Sleep stagnates us and through it, we lose our skills and abilities.

It is important to understand that we are live organisms subject to the laws of Nature and that the most probable outcome is for our energy to become inevitably scattered due to the law of entropy.

The other option is to grow spiritually, and follow the “improbable” path of introducing conscious order into our lives which, according to the rhythm of life, will help us to compact our individual energy.  If we respect  the laws of Nature we will generate a state of inner harmony which will increase our mental clarity, coherence, efficiency, and success which will be based on our own merit.

http://www.ihpusa.org/scienceentropy

JUST DO IT – YOLO – Do what thou wilt

On naît vierge, mentalement. On grandit en se faisant ensemencer notre intériorité par l’extérieur.
La programmation sociale, familiale, le mimétisme de l’enfant qui grandit, la formation de notre personnalité en piochant parmi ce qu’on observe pour se définir en rapport avec les autres.
Bref.
On commence la vie dans des conditions qui ne dépendent pas de nous. Une fois arrivé à l’âge mature, biologiquement et psychologiquement, nous sommes « libres » de disposer de tout notre potentiel d’humain.
Pourtant, cette entièreté de potentiel est-elle réellement accessible simplement par la seule maturation du corps physique ?

« La Nature n’enfante pas un être humain achevé et déjà libre, mais elle le laisse, au contraire, à un certain degré d’évolution de là, sans être libre encore, continuer à se développer jusqu’à ce qu’il arrive à se trouver lui-même. » Rudolf Steiner

Comme vous le savez, non. Le développement de l’être dépendra de facteurs environnementaux, sociaux, physiques, psychologiques.
Mais par dessus tout ça, surtout, il dépendra du choix de l’individu à chaque moment de sa vie, d’entretenir tel type de pensées, d’accomplir tel type d’action, en accord ou pas avec ce qu’il sait intuitivement être juste. Bref. La liberté humaine est nuancée, comme tout un chacun sait.

Donc, il est à mon sens, important de s’attarder aux structures qui façonnent l’être que l’on appelle « Je ». Être alerte vis à vis de ses réactions face au monde. Comprendre les projections que l’on fait sur autrui.
De la même manière que lorsque, étant jeune, nous pleurions pour un rien, nous avons maturé en esprit et cela nous permet aujourd’hui de sourire à notre état de jeunesse où perdre à un jeu nous enrageais.
Ce processus de maturation de l’être, contrairement au processus de maturation et de détérioration du corps physique, est continuel jusqu’à la mort.

Ici, nous touchons donc à quelque chose d’essentiel sur un quelconque « but » dans l’humain, puisque notre évolution mentale/émotionnelle/peu importe quel mot tu veux mettre là, continue.
Et dépends de causes et d’effets liés à la structure biologique/psychologique de l’homme, aux lois mathématiques de la réalité dans laquelle il se trouve.

Comment savoir si un acte que tu fais est totalement libre ?
Que les missions que tu te donnes dans la vie proviennent de ton intuition propre ?
Que les idéologies auxquelles tu adhères deviennent tienne par utilisation de ta liberté et de ta raison ?
Tout ça est extrêmement lié à un ensemble de processus sociaux, mentaux, biologiques, qui dépassent notre conscience mondaine, notre état d’éveil de base. Comment nous percevoir nous même, sachant que nous nous percevons à travers le filtre préétabli que nous sommes ?

Parfois nous pouvons nous rendre compte que nous suivons un chemin de pensée totalement inconscient, sans décider de la direction de ces pensées. Nous nous « prenons sur le fait » à réaliser quelque chose que nous n’avions pas remarqué, c’est un processus de conscientisation. Ce simple fait éveille en moi assez d’intérêt pour réaliser qu’afin d’être réellement libre, et donc décider librement de mon être au moment présent, je dois être « alerte » vis à vis de ma situation intérieure par rapport à l’ensemble complexe de pensées qui m’habite. Je dois me connaître, être le plus transparent possible dans mes filtres intérieurs afin de percevoir le plus possible de ce que je suis, observer à la lumière de ma conscience les processus inconscients qui déterminent mon vouloir sans que je m’en rende compte. Cela nous rapproche de la liberté, ou plutôt d’une intégration intérieure de plus en plus de différentes parties de nous mêmes, qui s’unifient en un tout qui les dépasse.

Est ce que je suis happé par des émotions et pensées qui surviennent en réaction à l’environnement, à ma situation présente ? Ou est-ce que je navigue mes pensées et émotions en étant solide et ferme dans ma présence, aligné entre mes pensées mes ressentis et mon vouloir, et donc en pleine conscience de mon plein pouvoir créateur au moment présent ? Rendant donc révérence à la vie plutôt que de la subir, de la juger, de la condamner, la disséquer et la peser dans l’indifférence conceptuelle la plus totale.

Vive la vie. :fete:

Tout est interconnecté. Le bulldozer n’existerait pas sans le maçon qui y a pensé, ni sans la volonté de réalisation du bâtiment qu’il veut construire avec ce bulldozer. L’idée, la volonté, la création sont donc intrinsèquement liés par l’homme à travers l’imagination et la manifestation dans le physique de ces idées.
La religion, la philosophie, la science et l’art, sont pour moi différentes façon d’approcher la même chose.

Pour moi, la vie repose sur un paradoxe. L’univers entier est à mes yeux une équation gigantesque comprenant une infinité de fonctions toutes corrélées entre elles, dans un état de superposition quantique où tout est TOUJOURS à la fois égal à 1 et à 0 et l’infinité entre, dans un nuage de probabilités éternel.
Donc tout est déjà réalisé, que tu ailles à droite ou à gauche ça existe déjà dans l’infini des possibles, et seul compte le choix d’aller à droite ou à gauche.

Le créé et l’incréé, l’existence et le néant, sont présents de façon éternelle, la fin des temps et le début des temps sont contenus dans le présent, le temps n’existe pas réellement.

Tout ce qui existe est la perception de la réalité dans le présent selon notre unité personnelle de perception. Tout ce qui compte est la liberté immuable et absolue dont nous disposons pour naviguer dans cette vie.
Il n’y a pas de loi ou de but précis, l’existence se suffit à elle même. L’Ouroboros se mords la queue.
Le passé et le futur n’existent pas, tout arrive simultanément.
Nous sommes le Big Bang en train d’être expérimenté.

Nous sommes l’éternelle infinité qui se naît et se meurt à elle même dans pléthore d’instants éphémère et uniques que sont les expériences de la vie de chaque être conscient. So… JUST DO IT !

Graine d’Humain

« Recherches-tu le plus élevé, le plus grand ? La plante peut te l’enseigner. Ce qu’elle est sans le vouloir, sois le volontairement – c’est cela ! » Schiller

Les Idées sont des êtres, à l’image de graines, de fleurs, d’arbres, interconnectées dans une immense forêt éthérique dans laquelle nos esprits voyagent en permanence et façonnent leurs propres jardins intérieurs, consciemment ou inconsciemment de par leurs interactions entre-eux avec les Idées, la façon dont ils les entretiennent, les acceptent ou les rejettent, les ressentent, les transmettent, les développent, les subliment.

Le besoin intime de se réaliser pleinement est une graine plantée en chacun de nous par essence. Nous sommes une graine qui germe, et nous devons faire en sorte de nous fournir le meilleur environnement possible pour que la croissance soit des plus exquises.


Il convient donc de se renseigner sur comment devenir de bons jardiniers pour ces graines essentielles plantées en nos seins qui, si souvent, échappent à notre attention consciente et finissent par mourir sans avoir dévoilé leur beauté sublime.

Une idée qui devient un idéal est comme une fleur plantée dans ce jardin intérieur, c’est une force de vie qui s’épanouira et révélera sa splendeur à la lumière de notre conscience.

Il est de notre responsabilité de nous occuper de notre jardin intérieur, sans quoi, il se transformera par lui même en déchetterie publique.

À nous de voir ce que l’on a envie de devenir.

Nous sommes entièrement responsables.

Quels genres de fleurs faites vous pousser dans votre jardin ?

[12/11/15]

L’Univers est Mental. Substance du Rêve

« All that we see or seem
Is but a dream within a dream. » ~ Edgar Allan Poe
Le rêve est le souvenir du vécu pendant le sommeil, que l’on a au réveil de la conscience. Lorsque l’on est en train de rêver, nous n’avons pas conscience de rêver : c’est ce qui permet à notre inconscient de se manifester pleinement et de faire ce qu’il a à faire.
Mais qu’en est-il des rêves lucides, cette capacité à « se réveiller » à l’intérieur d’un rêve ?
C’est une capacité que l’on peut développer, maîtriser, entraîner.
Lorsqu’on le fait, nous prenons consciences de rêver non pas à travers le spectre d’une perception omniprésente, mais d’un point localisé (pas forcément dans notre corps), malgré le fait que nous soyons les Créateurs de tout ce monde imaginaire, et que le matériel utilisé est notre propre Mental.
Par analogie entre le microcosme de l’esprit humain et le macrocosme de l’Univers
La substance première de la Création est le MENTAL du Créateur, sinon il ne pourrait pas être à la fois la Manifestation du Tout et contenu dans le Tout.
Nous pouvons dire que le moment présent dans lequel nous sommes constamment plongé est un Rêve.
Le Créateur est endormi, son inconscience permet à toute l’infinité de ses expression mentales de s’exprimer librement dans le monde que nous vivons « consciemment ».
Nous sommes, en partie, ces expressions individualisées, ainsi que des vecteurs de ces expressions (les émotions, les idées, la matière, la lumière…)
Et nous avons besoin de cet Oubli, de cette inconscience d’Être, afin d’expérimenter les êtres avec lesquels nous interagissons comme différents de nous-mêmes, afin d’apprécier toute les gammes de qualités individuelles qu’ils expriment.
Si lorsque nous rêvions nous avions conscience d’être tout notre rêve, une présence non-localisée qui expérimente tout d’un coup : le rêve s’arrêterait, il n’y aurait Rien si nous sommes Tout. (hypothèse).
Si le créateur avait simplement conscience d’Être Tout, alors il n’aurait conscience de Rien d’autre que de Tout, c’est à dire Rien, il n’y aurait pas d’espace de création.
L’illusion de la séparation permet la Co-naissance de soi.
Il lui fallait devenir quelque chose de séparé de la conscience de son entièreté afin de s’exprimer dans un certain espace, et de se (re)-connaître à partir d’un point de vue non omniprésent.
À l’image des différents personnages qui animent nos rêves, dans lequel il y a une illusion de la séparation, nous percevons le reste de la Création comme extérieure à nous.
Mais en réalité, tout ce qui anime notre rêve est nous même, une comédie d’archétypes inconscients qui s’expriment dans notre tête afin d’équilibrer les énergies dégagées par nos interactions dans le monde matériel qui ont été vécues de façon émotionnelles.
C’est la même chose ici.
Nous sommes dans l’illusion de la séparation, mais tout ce qui anime le monde matériel est la même chose, le Tout, qui s’exprime afin d’harmoniser les énergies dégagées par la mouvance de notre vécu émotionnel, nos interactions dans le monde idéel et notre pulsion de vie spirituelle.
Nos actions dépendent des plans matériel, émotionnel, idéel et spirituel qui sont tous la manifestation de l’Un, le Mental de l’Univers, le Tout.
L’univers est Mental.
Cela explique que certains événements de notre vie, les synchronicités, ont du sens à ce moment seulement pour nous.
Comme les rêves, la vie est à interpréter symboliquement.
En création constante, la machine à rêver que nous sommes et dans laquelle nous sommes nous renvoie automatiquement ce vers quoi nous dirigeons notre conscience, de façon subtile, intemporelle, mathématique, organique, émotionnelle, idéale, harmonieuse, créatrice.
Réveille toi. Rêve et Éveille toi. Éveille ton Rêve et Rêve ton Eveil.
Citation

La Philosophie de la Liberté – Citations

 

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Citations parcourant l’ensemble de l’oeuvre La Philosophie de la Liberté de Rudolf Steiner.

Cliquer pour accéder à PhiloLib_RS_GC_1923.pdf

« L’homme, alors qu’il pense ou qu’il agit, peut-il être considéré comme un être spirituel libre ? Subit-il au contraire les lois inflexibles de la nécessité naturelle ? Plus que tout autre, ce problème a exercé la sagacité des penseurs. La liberté du vouloir humain a été, par les uns, passionnément défendue, par les autres, obstinément contestée. Certaines personnes, choquées dans leurs plus chères convictions morales, estiment qu’il faut être d’esprit borné pour mettre en doute cette liberté qui, d’après eux, se manifeste avec toute la force de l’évidence. Certains, au contraire, trouvent suprêmement anti-scientifique de supposer en faveur des actes humains une discontinuité de l’enchaînement naturel des effets et des causes. La liberté semble donc, aux premiers, le plus noble privilège de l’homme, — aux seconds, sa plus vaine illusion. Pour expliquer que l’acte libre de l’homme puisse s’insérer dans l’ordre de la nature, à laquelle l’homme lui-même appartient, les philosophes du libre-arbitre ont inventé des subtilités infinies. Leurs adversaires, avec non moins de peine, ont montré comment l’idée illusoire de la liberté avait pu germer dans la conscience humaine. Il faudrait être bien dénué de réflexion pour ne pas se rendre compte que cette question philosophique est le pivot même de toutes nos conceptions morales, religieuses, scientifiques, bref, de toute notre existence. » – Rudolf Steiner

 

La volonté humaine n’est pas libre, en ce sens que sa direction est toujours déterminée par le motif le plus fort.

Si je suis obligé de vouloir quelque chose, il peut m’être extrêmement indifférent de le pouvoir aussi réaliser.

Hegel a dit : « C’est seulement avec la Pensée que l’âme, (dont les animaux sont doués comme les hommes), s’élève au rang d’esprit ». Rien de plus juste, et c’est également la Pensée qui donne à l’action humaine son caractère propre.

« Nous vivons en elle et lui sommes étrangers. Elle nous parle sans cesse et ne nous révèle pas son secret. » – Hegel

Mais Goethe connaît aussi l’envers de cette pensée :

« Les hommes sont tous en elle et elle est en tous. » – Goethe

Lorsque nous aurons connu la Nature en nous-mêmes il nous sera facile de la retrouver à l’extérieur.

Ce qui, dans notre être intime, lui est semblable, nous servira de guide.

 

Dire d’un objet : « ceci est une rose », ce n’est rien déclarer qui me concerne.

Mais dire du même objet : « ceci me cause de la joie », c’est me caractériser moi-même dans mon rapport avec la rose.

 

La personnalité pensante oublie la pensée pendant le temps qu’elle l’exerce.

L’objet de sa pensée l’occupe, mais non sa pensée elle-même

 

La première observation que nous puissions faire sur la pensée, c’est celle-ci : elle est l’élément inobservé de notre vie spirituelle ordinaire.

Pourquoi demeure-t-elle généralement inobservée ?

Parce qu’elle est issue de notre propre activité.

 

Les choses que je n’engendre pas moi-même se dressent en face de moi d’une manière objective.

 

Je me perçois dans mon opposition avec ces choses qui sont survenues sans mon aide. Elles viennent à ma rencontre. Il me faut les prendre comme conditions premières de mon processus pensant.

Tant que je m’occupe d’elles, elles accaparent mon regard.

Tant que j’exerce sur elles ma faculté pensante, mon attention se fixe, non point sur cette faculté en exercice, mais sur elles qui lui fournissent un objet.

En d’autres termes : pendant que je pense, je ne vois pas ma pensée que j’engendre, mais je vois les objets de ma pensée, que je n’engendre pas.

 

La pensée est au-delà du sujet et de l’objet.

 

Elle forme ces deux concepts comme elle forme tous les autres.

Donc, lorsqu’en notre qualité de sujet pensant, nous rapportons un concept à un objet, nous n’avons pas le droit de croire que ce rapport est seulement subjectif.

 

Ce n’est pas le sujet qui établit ce rapport, c’est la pensée.

 

Si le sujet pense, ce n’est pas pour la raison qu’il est un sujet ; au contraire, c’est parce qu’il est capable de penser qu’il peut s’apparaître sous l’aspect d’un sujet.

 

Par conséquent, l’activité que l’homme exerce en qualité d’être pensant n’est pas une activité seulement subjective ; elle n’est à vrai dire ni subjective ni objective elle plane au-dessus de ces deux concepts.

 

Je n’ai aucunement le droit de dire que mon sujet individuel pense, mais bien plutôt qu’il existe grâce à la pensée.

 

Celle-ci est, pour ainsi dire, un élément qui m’entraîne au-delà de mon moi et qui me relie aux objets.

Et elle m’a séparé d’eux du même coup, en m’opposant à eux sous l’aspect de sujet.

 

C’est là-dessus que se fonde la double nature de l’homme :

 

Par la pensée il s’embrasse lui-même ainsi que tout l’univers.

 Mais, en même temps, l’acte de penser le détermine lui-même en face de cet univers, dans son rôle d’individu

 

L’image qui s’offre à un instant quelconque n’est qu’une découpure, faite au hasard, dans un objet qui est en perpétuel devenir

 

Mon auto-perception m’enferme dans certaines limites ; ma pensée ignore ces limites. En ce sens, je suis un être double. Je suis enfermé dans ces limites que je perçois comme étant celles de ma personnalité ; mais je suis porteur d’une activité qui, du haut d’une sphère supérieure, détermine mon existence.

 

Notre pensée n’est pas individuelle comme notre sensibilité. Elle est universelle.

 

Si elle acquiert un caractère individuel en chacun de nous, c’est seulement parce que nous la rapportons à notre sensibilité.

 

Les hommes se distinguent les uns des autres par les nuances particulières dont ils revêtent l’essence universelle de la pensée.

La pensée est l’élément par lequel nos individualités multiples se réunissent au cosmos, pour former un tout. Tant que nous avons des sensations, des sentiments, et des perceptions, nous sommes isolés ; mais lorsque nous pensons, nous sommes l’être unique et indivisible qui pénètre tout.

 

L’acte de connaissance est la synthèse de la perception et du concept.

 

Perception et concept, à eux deux, forment la totalité de l’objet.

 

Ce contenu concret, la pensée l’apporte à la rencontre de la perception ; elle le puise au monde des concepts et des idées.

Contrairement au contenu perceptif qui nous est donné du dehors, le contenu idéel apparaît en nous.

Nous appellerons intuition la forme sous laquelle il apparaît de prime abord.

 

L’intuition est à la pensée ce que l’observation est à la perception.

 

Intuition et observation sont les sources de notre connaissance.

 

Nous restons étrangers aux choses que nous observons, tant que nous n’avons pas en nous l’intuition qui leur correspond, et qui complète la réalité dont la perception ne donne qu’une partie.

 

L’homme qui n’a pas le don de trouver, pour chaque chose, l’intuition correspondante, ne peut accéder à la pleine réalité.

 

De même que l’individu atteint de daltonisme ne voit que des nuances de clair et d’obscur, sans aucune qualité colorée, de même l’individu privé de faculté intuitive n’a que des fragments de perception, qui demeurent sans relation les uns avec les autres.

 

Expliquer une chose, la rendre compréhensible, cela veut dire qu’on la replace dans l’ensemble de rapports dont elle avait été arrachée par la conformation spécifique de notre être, définie ci-dessus.

Il n’existe aucune chose qui soit séparée du tout.

 

La séparation des choses n’a qu’une valeur subjective, elle n’existe qu’au sein de notre organisation.

 

Pour nous, le tout se divise en : haut et bas, avant et après, cause et effet, objet et représentation, matière et force, objet et sujet,etc…

 

Ce qui, de la sorte, apparaît séparément à notre observation, se relie ensuite membre à membre grâce au monde indivisible de l’intuition ;

 

La pensée nous permet de refondre en un tout ce que la perception avait séparé.

 

Le caractère énigmatique des objets tient à leur isolement.

Or, cet isolement est provoqué par nous, et il peut prendre fin grâce à nous.

 

Lorsque nous saurons ce que nous pouvons saisir de l’univers, il nous sera facile d’en déduire notre conduite.

 

On ne peut agir de toutes ses forces que lorsque l’on connaît l’objet auquel on consacre son activité.

 

Il faut que l’on arrive à comprendre comment on réfute soi-même le résultat de ses premières réflexions

 

Notre vie est une oscillation perpétuelle entre la participation au devenir cosmique et à notre être individuel.

 

Plus nous nous élevons dans le domaine général de la pensée, où l’individuel finit par ne plus être qu’un certain exemple du concept, plus se perd en nous le caractère personnel.

Au contraire, plus nous nous enfonçons dans les profondeurs de nous-même, plus nous laissons résonner à chaque expérience l’écho de nos sentiments, plus nous nous isolons de l’être universel.

 

La véritable individualité est celle qui transpose ses sentiments dans le domaine de l’idéel.

 

Chez l’homme capable de se réaliser pleinement, la connaissance des choses va de pair avec le développement et l’affinement de la vie sentimentale.

 

C’est par le sentiment que les concepts commencent à s’animer d’une vie concrète.

 

Une multiplication ou une altération des organes sensoriels de l’homme fournirait une autre image de perception, un enrichissement ou une transformation de l’expérience humaine.

Mais la connaissance véritable ne pourrait toujours être, en regard de cette expérience, que dans les actions et réactions de la perception et du concept.

 

Le progrès de la connaissance en profondeur dépend des forces de l’intuition qui se manifestent dans la pensée.

 

Cette intuition, au cours de l’expérience qu’elle réalise dans l’acte pensant, peut descendre plus ou moins profondément dans le substratum de la réalité.

 

L’élargissement des images perçues peut favoriser et stimuler ce progrès en profondeur.

 

Mais il ne faut jamais confondre ce progrès en profondeur, qui est la vraie connaissance de la réalité, avec l’ampleur plus ou moins grande de notre champ de perception, qui,d’après l’organisation de notre connaissance, ne peut jamais nous donner qu’une demi-réalité.

 

Dans l’observation de la pensée, les deux termes dont l’apparition était jusqu’alors forcément séparée (concept et perception) se trouvent réunis en un seul.

Tant que l’on méconnaît cette vérité, on pourra imaginer que les concepts sont les reflets inconsistants des perceptions, et les perceptions sembleront être la seule réalité.

 

C’est alors qu’on se met à construire des univers métaphysiques calqués sur le monde de ses propres perceptions : monde des atomes, de la volonté,de l’esprit… chacun les voit à sa manière.

 

Mais dès que l’on a saisi ce que la pensée offre de tout différent, on comprend que la perception est la moitié seulement de la réalité, et que l’autre moitié (la pénétration de la perception par la pensée, processus vécu par l’homme) lui est indispensable pour constituer une réalité totale.

 

L’essence qui se manifeste dans notre conscience sous la forme de pensée n’apparaît plus alors comme un reflet fugace des choses, mais comme une réalité spirituelle reposant absolument sur elle-même. Et, de cette réalité, l’on peut dire qu’elle se fait connaître à l’homme par une intuition.

 

L’intuition consiste à vivre consciemment dans un monde purement spirituel

 

De quoi nos « aptitudes caractéristiques » sont-elles formées ?

Du contenu plus ou moins fixe de notre vie subjective, de la somme de nos représentations et de nos sentiments.

Une représentation m’incite plus ou moins au vouloir, selon qu’elle se comporte de telle ou telle façon vis-à-vis de mes autres représentations et de mes sentiments personnels.

Or, la somme de mes représentations est conditionnée par la somme de concepts qui, le long de ma vie, se sont adjoints à mes perceptions, c’est-à-dire sont devenus des représentations.

Elle dépend donc de ma faculté d’intuition, qui est plus ou moins grande, et de mon champ d’observation ; autrement dit, du facteur subjectif et du facteur objectif de mon expérience : facultés intérieures et milieu.

 

Quant aux sentiments, ils déterminent nettement mes « aptitudes caractéristiques ». Selon qu’une représentation me cause de la joie ou de la peine, elle peut devenir, ou non, motif de mon vouloir.

Tels sont les éléments qui entrent dans la genèse de l’acte volontaire.

La représentation immédiatement présente, ou le concept, en devenant motifs, fournissent le but, la fin de mon vouloir.

Mon « idiosyncrasie » m’invite à orienter mon activité vers cette fin. [Cousin de l’Egostasie ^^]

Par exemple la représentation d’une promenade à faire pendant la demi-heure qui vient détermine le but de mon action, mais elle ne devient un motif de vouloir que si elle rencontre en moi une idiosyncrasie appropriée, c’est-à-dire si toute ma vie précédente m’a amené à reconnaître l’utilité des promenades, la valeur de la santé et, enfin, si la représentation de promenade éveille en moi un sentiment de joie.

 

Nous avons par conséquent à distinguer :

 

1° Mobiles : les « aptitudes caractéristiques » possibles, qui permettent à tels concepts ou à telles perceptions de devenir des motifs ;

 

2° Fins : les concepts et les représentations possibles, capables d’influencer mes dispositions de caractère jusqu’à amener un vouloir.

 

Les premières conditions sont les mobiles, et les secondes, les fins de notre conduite morale.

 

C’est seulement lorsqu’on agit par amour pour l’objet de l’action, que l’on peut dire : j’agis moi-même.

Ce n’est plus parce qu’on reconnaît tel ou tel maître, telle autorité extérieure, ou telle voix soi-disant intérieure.

 

L’action n’a plus aucun principe au dehors ; parce qu’on a trouvé en soi-même sa véritable base, qui est l’amour de cette action.

 

On ne se soumet à aucun joug, ni celui de la nature (instincts), ni celui des lois morales ; on veut simplement accomplir ce que l’on se sent appelé à accomplir.

 

Le vrai but du vouloir humain, c’est la réalisation de buts moraux conçus par pure intuition.

 

L’homme se rapproche plus ou moins de ce but, selon la mesure dans laquelle il est apte à la pénétration intuitive des bases idéelles de l’univers

 

L’origine de l’action appartient à l’individualité.

Et, en vérité, seule l’action issue de l’intuition morale mérite le nom d’action individuelle.

 

Mais compter l’action mauvaise, le crime, au rang des actions individuelles, ce serait compter les instincts aveugles parmi les facteurs de l’individualité.

 

Or, l’instinct aveugle qui mène au crime ne ressort pas de l’intuition ; et il n’appartient pas à l’être individuel de l’homme, mais, au contraire, à ce que l’homme a de plus commun, à ce qui règne en tous les hommes, à ce dont l’individualité cherche justement à dégager l’homme de plus en plus.

 

Mon être individuel, ce n’est pas mon organisme avec ses tendances et ses affectivités, c’est le monde unitaire des idées qui s’éclaire au sein de cet organisme.

 

Mes désirs, mes instincts, mes passions, me font simplement appartenir à l’espèce humaine.

 

Au contraire, le fait qu’un élément idéel s’éclaire et se réalise au sein de ces désirs, instincts et passions, ce fait fonde ma propre individualité.

 

Par mes désirs et instincts, je suis seulement un homme comme il en est à la douzaine ; par la forme particulière d’idée qui me distingue au sein de la douzaine, je suis « individu ».

 

Les particularités de ma nature animale ne peuvent me différencier des autres que pour un regard étranger, tandis que par ma pensée, qui est la compréhension active et consciente de l’élément idéel présent en moi, je me distingue moi-même des autres.

Or, on ne peut aucunement dire de l’action du criminel qu’elle jaillit de l’idée.

Ce qui la caractérise, au contraire, c’est justement qu’elle ressort de l’élément extra-idéel du monde.

 

Toute action basée sur l’élément idéel de l’être est ressentie comme étant une action libre.

 

Celles qui se basent sur d’autres éléments, que ce soit le joug de la nature, ou une norme morale, sont ressenties comme des actions imposées.

 

L’homme est libre dans la mesure où il est capable de n’obéir qu’à lui-même, à chaque instant de sa vie.

Une action morale n’est mon action que si elle peut être nommée libre, dans le sens que nous venons de préciser.

 

Nous n’examinerons pour l’instant que les conditions dans lesquelles une action voulue est ressentie par l’homme comme étant libre ;

Nous verrons plus loin comment cette idée de la liberté, que nous concevons ici d’une manière purement éthique, se réalise dans l’être humain total.

 

L’action née de la liberté n’exclut pas les lois morales, elle les inclut au contraire ;

Elle se montre seulement supérieure aux actions qui sont simplement dictées par ces lois.

Pourquoi mon action servirait-elle moins bien le bonheur de tous, lorsque je l’accomplis par amour, que lorsque je l’accomplis seulement parce que j’ai reconnu le devoir de servir ce bonheur de tous ?

La conception du devoir pur élimine la liberté humaine, parce qu’elle se refuse à tenir compte de l’individuel et qu’elle soumet tous les hommes à une loi uniforme.

 

La liberté de l’action n’est concevable que du point de vue de l’individualisme éthique.

 

L’objet de perceptions « homme » a la faculté de se métamorphoser, comme la graine de la plante a la faculté de se développer en plante complète.

 

 La plante se développera selon les lois objectives contenues en elle ; l’homme, par contre, demeurera dans son état imparfait s’il ne s’empare pas en lui-même de la matière à transformer, et ne la métamorphose par sa propre force.

 

La Nature fait seulement de l’homme une créature naturelle ; la société ne fait de lui qu’un exécuteur de ses lois ; lui seul peut se transformer en être libre.

 

À un certain degré d’évolution, la Nature le laisse échapper de ses chaînes ; la société mène cette évolution plus loin ; l’homme seul peut la parachever.

 

« Liberté ! Nom amical, nom humain, qui contiens en toi tout mon plaisir moral tout ce qu’honore le plus mon humanité, et ne me fais serviteur de personne, et ne m’imposes pas simplement un ordre, mais attends ce que mon amour moral reconnaîtra lui-même pour son ordre, parce qu’il se sentirait esclave en regard de toute loi imposée ».

 

Nous ne saurions admettre la formule d’après laquelle l’homme est mis au monde pour réaliser un certain ordre moral universel, conçu en dehors de lui.

Cette formule est du même ressort, en ce qui concerne la science de l’homme, que la formule ancienne des naturalistes qui disaient : le taureau a des cornes pour pouvoir se défendre.

La science moderne a heureusement fait justice deces croyances finalistes.

L’éthique a plus de mal à s’en débarrasser.

Et cependant, si le taureau n’a point de cornes pour se défendre, mais se défend grâce à ses cornes, de même l’homme n’est pas fait pour la moralité, mais la moralité apparaît grâce à l’homme.

L’homme libre agit moralement parce qu’il a une idée morale et non point pour que la moralité existe.

Les individus humains, avec leur faculté intuitive, sont les premières conditions de l’ordre moral universel.

 

La Nature n’enfante pas un être humain achevé et déjà libre, mais elle le laisse, au contraire, à un certain degré d’évolution de là, sans être libre encore, continuer à se développer jusqu’à ce qu’il arrive à se trouver lui-même.

 

Les choses ne peuvent être vouées à un but que si l’homme les fait telles, car c’est seulement la réalisation d’une idée qui peut leur donner ce caractère de finalité. Or, l’idée n’est active, au sens réaliste de ce mot, que dans l’homme.

C’est pourquoi la vie humaine n’a d’autre fin, d’autre détermination, que celles que l’homme lui donne.

 

Lorsqu’on demande quelle tâche l’homme doit-il accomplir ?

Le monisme répond : celle qu’il se propose à lui-même.

 

La mission que j’ai en ce monde n’est pas déterminée d’avance, elle est, à chaque instant, celle que je me choisis.

Je n’entre pas dans la vie avec un itinéraire tracé d’avance.

 

Lorsque des idées deviennent des buts, et se réalisent, ce ne peut être que par l’homme

 

L’individualisme éthique n’a rien à craindre de la science naturelle, à la condition que celle-ci se comprenne elle-même : l’observation nous présente, comme caractéristique de l’action humaine parfaite, la liberté.

Force nous est d’accorder ce caractère de liberté à la volonté humaine, dans la mesure où elle procède d’intuitions purement idéelles.

Car ces dernières ne sont point les effets d’une nécessité extérieure ; elles ne reposent que sur elles-mêmes.

 

Dès que l’homme voit en son action l’empreinte parfaite d’une telle intuition, il ressent la liberté de cette action c’est là le seul critérium de la liberté humaine

 

Une volonté qui est le reflet de l’intuition ne se réalise, également, que par un recul des activités nécessaires de l’organisme : cette volonté est libre.

 

Cet obscurcissement des activités organiques ; cet esclavage tend à la liberté, et cette liberté n’est aucunement un idéal abstrait, mais une force directrice présente à chaque instant dans la nature humaine.

 

Désirer une chose, s’efforcer vers elle, c’est une cause de joie.

 

Qui de nous ignore le bonheur que nous procure l’espérance d’atteindre un but lointain, fortement désiré ?

 

Cette joie est la compagne de tous les travaux dont les fruits ne seront à récolter que dans l’avenir.

 

Elle est tout à fait indépendante de la réalisation du but.

 

Lorsqu’il est atteint, la joie de l’accomplissement est un élément nouveau qui se sur ajoute à celui de l’effort

 

Le souvenir de toute la joie éprouvée au temps de l’espérance peut adoucir la peine finale de l’échec.

 

Quiconque, au moment où son espoir s’écroulait, a pu se dire : j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, — sait combien cette observation est vraie.

Advice to myself and to One

Listen to your deepest intuition and authenticity, act on thoughts emotions and actions that makes you feel deeply good, authentic, and that makes the world around you feel more at ease and at peace as well. Dwell in intensity. Contemplate while being proactive. Achieve what the most beautiful thoughts in your head whisper to you. Choose to dive into those beautiful flowery patterns. Not being reactive to life but pouring forth into life through your thoughts, words, actions, eye contact, mouvements, work, art.. the most beautiful acts of creation that your individuality is capable of.

Pénétrer l’Egostasie par le Moi

Posté le 12/11/15, un peu modifié le 7/02/17

L’Egostasie, c’est l’homéostasie de l’Ego. L’idiosyncrasie de notre personnalité.

Un ensemble d’Idées qui ne nous servent qu’à protéger la structure de notre Ego, c’est-à-dire qu’elles sont là uniquement dans le but de participer à un feedback auto-régulé de pensées, émotions, de sensations physiques, qui nous poussent à maintenir des comportements qui nous enferment dans des schémas de pensées qui nous font stagner, qui limitent notre champ des possibles, qui donne le cadre structurel dans lequel nous pouvons naviguer.

Nous justifions le maintien de son existence par les effets que nous percevons et par la façon dont nous percevons ces effets..
Dont il est lui même la cause occulte.
Par exemple, si quelque chose nous fait nous sentir mal, une ensemble de pensées et d’émotions nous traversent et nous agissons en tant que véhicule de ces pensées et émotions malgré qu’elles ne soient

C’est toutes les tactiques utilisées par une partie de nous-même pour protéger nos perceptions d’une autre partie que nous ne sommes pas prêts à voir, à accepter, à intégrer, à aimer.

C’est le processus par lequel se mentir à soi-même est possible;

Être fractionné, fragmenté de l’Intérieur est possible, lorsque l’on inclut pas dans notre Egostasie toutes les parties de notre Être.

Nous sélectionnons les informations inconsciemment qui nous permettent de ne pas voir certaines réalités;

Nous nous cachons à notre Ombre et la projetons à l’extérieur, c’est l’Egostasie qui permet de shifter le focus vers l’extérieur en canalisant l’attention vers ce pôle et non vers l’intérieur, et ainsi partir totalement en couille parce qu’on ne prend pas conscience des structures à travers lesquelles nous filtrons la réalité. C’est la cause des guerres, de l’ignorance, de l’incompréhension entre les humains, de la séparation d’avec la vie.

Et c’est aussi notre salvation, car c’est en devenant les Jardiniers de notre Egostasie, les maîtres de notre idiosyncrasie intérieure, les guides pour les agneaux que nous sommes, que l’Egostasie deviendra petit à petit de plus en plus translucide, laissant transparaître la lumière du « Higher Self » ou « Moi Spirituel » ou « Grand Soi », peu importe le nom.]

[01/02/2017]

Reportons-nous au temps de notre enfance. Quels étaient alors les objets qui provoquaient en nous la joie et la souffrance ? Quelles connaissances nouvelles avons-nous acquises en plus de ce que nous savions à cette époque ? 

Toute notre évolution s’exprime par la domination croissante du Moi sur le corps astral.

Car c’est ce corps qui est le siège du plaisir et du déplaisir, de la douleur et de la joie.

Rudolf Steiner

Les pensées gravitent autour de, sont attirées par, tendent vers l’Egostasie. Notre carte Idéelle. Notre Jardin Intérieur. Nos schémas de pensées. L’homéostasie de notre Ego. Notre personnalité. Notre corps astral.

Le fait de pénétrer par le Moi le monde astral, et équilibrer l’Egostasie autour de son Authenticité profonde, permet à toutes les pensées de graviter autour de la Vérité de Soi et de l’Un.

Arrêter, petit à petit, toute forme d’addiction. De projection. De jugement. De condamnation. De résistances. De peur. Arrêter toutes les excuses. Achever toutes les pensées qui n’ont pas été terminées pour les finir par Amour et Unité.

Toutes les boucles se terminent. On vainc le diable. Toutes les pensées se terminent par une conclusion. Ainsi tout champ d’étude, toute sphère de pensée est approchable, et peut être naviguée en ayant une finalité reliée à l’Unité. Qui ne subit donc pas de résistances et qui n’épuise pas l’Esprit pendant la navigation car tout est dans le flow du courant. Plonger et sortir de tous les vortex qui se présentent à nous dans le champ des possibles. Gagner en possibilités dans l’Infini Créateur.

Réaliser au présent le Rêve de la Création à travers notre vie, notre liberté infinie.

C’est pour ça que l’Egostasie, c’est important.

L’Ego, dans sa forme « psychologique », est l’expression en surface épaisse du « Moi » subtil, qui est le « Higher Self » dont tout le monde parle. Et plus encore, selon la Loi de l’Un, tous les « Moi » qui existent (les autres humains) sont des « Moi » et sont donc « Moi » aussi, puisque nous vivons dans le rêve du Créateur. Il y a un Highe Self global de l’Humanité qui est en germe à l’intérieur de chaque Humain, qui peut exprimer ses qualités particulières.

Il ne reste alors qu’à se confronter à « Moi » à l’intérieur et à l’extérieur sous les formes diverses et variée qui correspondent à « Moi ». Faire valoir son Unicité, son Undividualité au plus haut degré d’Authenticité et de Radicalité. Pénétrant l’Egostasie, le système de feedback loop psycho-cybernétique de l’Humain avec toute la puissance de notre Être profond pour le transformer librement, dans un acte Créateur rendant le changement Immuable. Manifestant ainsi cet Être profond, ce Higher Self, ce Moi, dans toutes ses couleurs et sa pleine puissance dans le monde matériel, la Création. Le terrain de jeu. La crèche, la maternelle, l’épopée extraordinaire qu’est la Vie.

Chaque Être accomplissant le chemin vers son Moi le plus authentique augmente mécaniquement la faculté globale de l’Humanité de s’éveiller à son Moi Éternel.

Nous sommes la « Nourriture des Dieux »

Lorsque des idées deviennent des buts, et se réalisent, ce ne peut être que par l’homme.            – Rudolf Steiner

Lorsque des idées deviennent des buts, et se réalisent, ce ne peut être que par l’homme. – Rudolf Steiner

Nous sommes la « Nourriture des Dieux ».

Dans la Création, nous sommes les vecteurs des Idées Incréées qui animent nos Esprits, où s’opère la danse cosmique de la noosphère avec notre participation consciente ou inconsciente. Le monde de la matière n’est que l’expression subtile de la danse cosmique qui s’opère dans les mondes suprasensibles.

À l’image d’un rêve, toute notre existence n’est que symbole manifeste de ces réalités occultes, qui sous-tendent la trame entière du devenir du Cosmos.

Devenir plus lucide dans ce rêve cosmique, c’est opérer une (R)évolution de conscience intérieure qui permet à ces réalités suprasensibles de devenir manifestes malgré le voile de l’Oubli jeté sur notre regard spirituel lors de la descente dans la Matière.

C’est là le but essentiel de l’Homme : faire le lien Conscient entre l’Esprit et la Matière, incarnant et co-créant alors le devenir du Cosmos en son sein en pleine conscience. Il s’agit juste de rétablir le contact entre les deux pôles pour que le courant circule de la façon la plus fluide possible, selon son individualité.

Pour jardiner les concepts dans notre jardin intérieur, il faut que ce qu’on lise et ce qu’on entende soit bien perçu intérieurement, pas vaguement, et que cela fasse naître en nous un sentiment. Comme lorsque l’on regarde la beauté et les particularités d’une plante, d’un océan, d’un être dans les yeux, longuement, le temps s’arrête et nous nous plongeons dans la contemplation, nous connectant à l’essence suprasensible de l’objet…

Nous connecter à l’art de ressentir les concepts dans l’âme. Ainsi, s’ils sont vivifiés en nous par le ressenti, ils deviennent une connaissance pour l’âme. Il faut ensuite de façon répétée ressentir ce concept pour faire grandir son pouvoir et qu’en l’âme il se développe et prenne vie. Le concept est ainsi prêt à être redéployé intuitivement sous toutes les formes d’expression humaine. Pensées, émotions, langage, arts, sciences, mouvements, sons, couleurs.. En répétant ce processus pour tout, nous faisons grandir la connaissance de notre âme, sa connaissance d’elle-même et du monde, nous lui construisons les muscles nécessaires pour se mouvoir dans les mondes subtils.

Nous sommes un concept. Notre individualité est un concept parsemé de multiples concepts, une toile Idéelle et de ressentis qui exprime notre individualité. Plus nous ressentons notre Centre, plus nous pouvons déployer la profondeur de notre Être de toutes les façon possible. L’entraînement compte. Mais le ressenti compte plus, permet à l’entraînement d’être réellement efficace. Parce que ça part du centre pour pénétrer la matière, et pas de la matière pour pénétrer le centre.

L’impulsion doit venir de l’Esprit et cheminer à travers l’Âme et le Corps jusqu’à sa manifestation dans la Matière. C’est seulement en corrélant ainsi à travers le sentiment de l’Âme le rapport de l’Esprit à la Matière que le processus de Création est accompli, et qu’une réelle Co-Naissance est possible.

C’est la même chose pour tout. C’est la même chose pour nous même.

Si nous sommes pénétrés par le sentiment vivifiant de réaliser la plénitude de notre Être, de façon assez répétée, un changement de paradigme total s’opère. Nous devenons beaucoup plus ancré en nous-même. En vivifiant le ressenti d’Êtreté en notre Âme, c’est notre Esprit qui s’éveille et qui prend petit à petit le pas sur l’Ego, qui devient de plus en plus subtil et translucide.

En choisissant de plonger intérieurement vers notre Centre, dans le vortex qui mène au Néant Créateur d’Infini que nous sommes, en suivant la maxime « Connais-toi toi-même » et en étant pénétré de la profonde et humble intensité de sa réalisation, nous apprenons à naviguer les sphères de l’esprit et de l’âme et nous sortons des courants inconscients dans lesquels nous nous étions embourbés depuis le début de notre vie pour nous aligner à notre Essence et à l’Harmonie Universelle.

Il s’agit donc d’arriver à engager le maximum d’individus à se connaître eux-même, en vivifiant en leur âme le sentiment de la Quête de Sens et la Quête du Centre.

Faire sens à la vie en se recentrant sur l’unité.
S’unifier en ressentant le sens de la vie en nos centres.
Ressentir l’unification en donnant sens à la Quête du Centre.

« Notre vie est une oscillation perpétuelle entre la participation au devenir cosmique et à notre être individuel.

Plus nous nous élevons dans le domaine général de la pensée, où l’individuel finit par ne plus être qu’un certain exemple du concept, plus se perd en nous le caractère personnel.

Au contraire, plus nous nous enfonçons dans les profondeurs de nous-même, plus nous laissons résonner à chaque expérience l’écho de nos sentiments, plus nous nous isolons de l’être universel.

La véritable individualité est celle qui transpose ses sentiments dans le domaine de l’idéel.

Chez l’homme capable de se réaliser pleinement, la connaissance des choses va de pair avec le développement et l’affinement de la vie sentimentale.

C’est par le sentiment que les concepts commencent à s’animer d’une vie concrète. »

«Ainsi, chacun se prépare à s’élever au point atteint par les plus avancés grâce à l’entraînement spirituel, en vue de l’idéal suivant : lorsque je pense, je ne pense pas pour ma propre satisfaction, mais pour offrir une nourriture aux Esprits de la Personnalité. Je dépose, sur l’autel des Esprits de la Personnalité, mes meilleures, mes plus belles pensées, et ce que je ressens sans égoïsme, afin d’en faire une nourriture pour les Esprits de la
Personnalité. Et les vertus auxquelles je parviens, je ne les exerce pas pour me faire valoir, mais pour les offrir en sacrifice comme nourriture aux Esprits de la Personnalité. Voilà l’idéal que nous proposent les Maîtres de la Sagesse et de l’Harmonie des sentiments. Car c’est ainsi qu’ils pensent et préparent cette évolution de l’humanité qui conduira l’homme à créer sans cesse du nouveau, à faire naître un monde des effets dont les anciennes causes ont disparu, projetant sur l’avenir une lumière nouvelle.»

Rudolf Steiner

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JE SUIS en exprimant ce que JE SUIS

Quand tu manifestes par la parole tes intentions intérieures les plus alignées avec ton essence profonde en ce moment présent, en ressentant intérieurement leur vérité, leur réalisation déjà manifestée puisqu’elles existent et s’expriment à travers toi, et qu’elles sont entendues par d’autres êtres humains, cela résonne en leur essence comme vérité, et ainsi les vortex alimentant la réalisation de l’alignement pour soi et pour tous sont mis devant notre esprit et est amorcée un mouvement vers eux par l’intensité du ressenti intérieur. En parlant d’eux et en réalisant des actions en accord avec eux, nous plongeons en eux et permettons aux autres de les voir et de plonger à leur tour, et nous nous alignons tous avec l’harmonie universelle.

Coalescence Alchimique

Un est Tout, Tout est Un

Un était Tout au début, et Tout redeviendra Un à la Fin. C’est déjà le cas. Il n’y a pas de début et de fin sous le regard du dépassement des paradoxes. De la physique quantique et de la superposition des états d’Incréé et de Créé dans un nuage de probabilité permanente. La réalisation est à la fois déjà réalisée et en train d’être réalisée. L’état d’Illumination est la substance sur laquelle repose l’Etat d’Inconscience de l’Unité. Immuable. Éternel.

Il ne nous reste qu’à Vivre la façon dont notre Unité Personnelle peut jouer sa part dans ce grand Théâtre Cosmique qui, même avec la meilleure volonté du contraire, ne peut qu’être parfaitement agencé.

Le « Big Crunch » après le « Big Bang ». L’implosion originelle du Néant sur lui même a créé une expansion d’énergie mentale, déversant la Vie dans l’Infinité des Possibles, réalisant la Création dans l’Incréé. S’étendant dans son Imagination Inspirée, créant et vivant l’Infini dans l’Éternité d’un Instant Présent où Tout arrive en même Temps.

Chaque Sphère d’Unité Personnelle fait partie de l’Équation du Tout qui tend vers la résolution d’elle-même en s’axant sur le ratio d’Or, et l’Équation est égale à 1 et à 0 simultanément en tout instant. En tout Destin choisi par chaque Unité.

« La coalescence est un phénomène par lequel deux substances identiques, mais dispersées, ont tendance à se réunir. »

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Cette Coalescence de « Deux Unités Identiques » en une seule est la base de l’Existence. Toutes les Unités Personelles sont des microcosmes de l’Unité Originelle et Eternelle qui baignent dans son Unité et tendent vers elle, en se réunissant.

C’est le travail Alchimique. Le mariage du Conscient et de l’Inconscient. De l’Esprit et de la Matière. Du Masculin et du Féminin. De la Géométrie et de la Vibration. De l’Incréé et du Créé. Du Néant et de l’Infini. Dans l’Amour et la Foi de l’Être, Indivisible.

Les Unités Personnelles, de même substance, en se réunissant dans la Coalescence Cosmique de l’Unification de la Multitude d’Unité, gardent leur individualité. Cela leur permet même de l’exprimer de façon plénipotentiaire, puisque se connectant au pouvoir de l’Infini Incréé d’où sort la Vie.