JUST DO IT – YOLO – Do what thou wilt

On naît vierge, mentalement. On grandit en se faisant ensemencer notre intériorité par l’extérieur.
La programmation sociale, familiale, le mimétisme de l’enfant qui grandit, la formation de notre personnalité en piochant parmi ce qu’on observe pour se définir en rapport avec les autres.
Bref.
On commence la vie dans des conditions qui ne dépendent pas de nous. Une fois arrivé à l’âge mature, biologiquement et psychologiquement, nous sommes « libres » de disposer de tout notre potentiel d’humain.
Pourtant, cette entièreté de potentiel est-elle réellement accessible simplement par la seule maturation du corps physique ?

« La Nature n’enfante pas un être humain achevé et déjà libre, mais elle le laisse, au contraire, à un certain degré d’évolution de là, sans être libre encore, continuer à se développer jusqu’à ce qu’il arrive à se trouver lui-même. » Rudolf Steiner

Comme vous le savez, non. Le développement de l’être dépendra de facteurs environnementaux, sociaux, physiques, psychologiques.
Mais par dessus tout ça, surtout, il dépendra du choix de l’individu à chaque moment de sa vie, d’entretenir tel type de pensées, d’accomplir tel type d’action, en accord ou pas avec ce qu’il sait intuitivement être juste. Bref. La liberté humaine est nuancée, comme tout un chacun sait.

Donc, il est à mon sens, important de s’attarder aux structures qui façonnent l’être que l’on appelle « Je ». Être alerte vis à vis de ses réactions face au monde. Comprendre les projections que l’on fait sur autrui.
De la même manière que lorsque, étant jeune, nous pleurions pour un rien, nous avons maturé en esprit et cela nous permet aujourd’hui de sourire à notre état de jeunesse où perdre à un jeu nous enrageais.
Ce processus de maturation de l’être, contrairement au processus de maturation et de détérioration du corps physique, est continuel jusqu’à la mort.

Ici, nous touchons donc à quelque chose d’essentiel sur un quelconque « but » dans l’humain, puisque notre évolution mentale/émotionnelle/peu importe quel mot tu veux mettre là, continue.
Et dépends de causes et d’effets liés à la structure biologique/psychologique de l’homme, aux lois mathématiques de la réalité dans laquelle il se trouve.

Comment savoir si un acte que tu fais est totalement libre ?
Que les missions que tu te donnes dans la vie proviennent de ton intuition propre ?
Que les idéologies auxquelles tu adhères deviennent tienne par utilisation de ta liberté et de ta raison ?
Tout ça est extrêmement lié à un ensemble de processus sociaux, mentaux, biologiques, qui dépassent notre conscience mondaine, notre état d’éveil de base. Comment nous percevoir nous même, sachant que nous nous percevons à travers le filtre préétabli que nous sommes ?

Parfois nous pouvons nous rendre compte que nous suivons un chemin de pensée totalement inconscient, sans décider de la direction de ces pensées. Nous nous « prenons sur le fait » à réaliser quelque chose que nous n’avions pas remarqué, c’est un processus de conscientisation. Ce simple fait éveille en moi assez d’intérêt pour réaliser qu’afin d’être réellement libre, et donc décider librement de mon être au moment présent, je dois être « alerte » vis à vis de ma situation intérieure par rapport à l’ensemble complexe de pensées qui m’habite. Je dois me connaître, être le plus transparent possible dans mes filtres intérieurs afin de percevoir le plus possible de ce que je suis, observer à la lumière de ma conscience les processus inconscients qui déterminent mon vouloir sans que je m’en rende compte. Cela nous rapproche de la liberté, ou plutôt d’une intégration intérieure de plus en plus de différentes parties de nous mêmes, qui s’unifient en un tout qui les dépasse.

Est ce que je suis happé par des émotions et pensées qui surviennent en réaction à l’environnement, à ma situation présente ? Ou est-ce que je navigue mes pensées et émotions en étant solide et ferme dans ma présence, aligné entre mes pensées mes ressentis et mon vouloir, et donc en pleine conscience de mon plein pouvoir créateur au moment présent ? Rendant donc révérence à la vie plutôt que de la subir, de la juger, de la condamner, la disséquer et la peser dans l’indifférence conceptuelle la plus totale.

Vive la vie. :fete:

Tout est interconnecté. Le bulldozer n’existerait pas sans le maçon qui y a pensé, ni sans la volonté de réalisation du bâtiment qu’il veut construire avec ce bulldozer. L’idée, la volonté, la création sont donc intrinsèquement liés par l’homme à travers l’imagination et la manifestation dans le physique de ces idées.
La religion, la philosophie, la science et l’art, sont pour moi différentes façon d’approcher la même chose.

Pour moi, la vie repose sur un paradoxe. L’univers entier est à mes yeux une équation gigantesque comprenant une infinité de fonctions toutes corrélées entre elles, dans un état de superposition quantique où tout est TOUJOURS à la fois égal à 1 et à 0 et l’infinité entre, dans un nuage de probabilités éternel.
Donc tout est déjà réalisé, que tu ailles à droite ou à gauche ça existe déjà dans l’infini des possibles, et seul compte le choix d’aller à droite ou à gauche.

Le créé et l’incréé, l’existence et le néant, sont présents de façon éternelle, la fin des temps et le début des temps sont contenus dans le présent, le temps n’existe pas réellement.

Tout ce qui existe est la perception de la réalité dans le présent selon notre unité personnelle de perception. Tout ce qui compte est la liberté immuable et absolue dont nous disposons pour naviguer dans cette vie.
Il n’y a pas de loi ou de but précis, l’existence se suffit à elle même. L’Ouroboros se mords la queue.
Le passé et le futur n’existent pas, tout arrive simultanément.
Nous sommes le Big Bang en train d’être expérimenté.

Nous sommes l’éternelle infinité qui se naît et se meurt à elle même dans pléthore d’instants éphémère et uniques que sont les expériences de la vie de chaque être conscient. So… JUST DO IT !

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